Le retour

Pas de Rolling Stones ce soir sur le tapis rouge de la Berlinale, ni de Scorsese, même pas Naomi Watts la star du film d'ouverture de Tom Tykwer "The International". Il parait que la 59e Berlinale est en phase avec la crise. Pour le reste rien n'a changé. Le ciel poisse, bas, gris, épais. La chorégraphie des sacs rouges a repris aux pieds des tours, le salon de maquillage de l'Oréal a piqué sa place au mémorial des 20 ans de la Chute du mur sur Potsdamer Platz, les files s'allongent aux guichets. Et Berlinale Off reprend du service. A quatre mains toujours, voire plus.

Sur les 186 films, il y a en a qu'on attend avec impatience le Milk de Gus Van Sant (une seule projection, ça va jouer des coudes) Bertrand Tavernier chez les Ricains (The Electric Mist), Rachid Bouchareb chez les Anglais (London River), le duo Chabrol/Depardieu (Bellamy), 2001, l'Odyssée de l'Espace en version 70mm à l'International, le retour de Costa Gavras en Grèce (Eden à l'Ouest). D'autres qui titillent notre curiosité : Deutschland 09, 13 courts-métrages de réalisateurs allemands, le documentaire au long cours Berlin ecke Bundesplatz, El nino Pez de l'Argentine Luci Puenzo, An englishman in New York fiction s'inspirant de la vie de Quentin Crisp, The Shock Doctrine ou la vision du monde selon Naomi Klein revisitée par Michael Winterbottom, Rossiya 88 docu-fiction sur les milieux nazis en Russie. Il y a aussi ceux qu'on conseille déjà : Nord pour sa version neigeuse et absurde du road-movie, Hayat Var pour sa vision aquatique d'Istanbul, le poignant docu Ne me libérez pas je m'en charge pour l'inaltérable instinct de liberté de Michel Vaujour, Soul Power pour le Zaïre des années 70, Mohammed Ali et James Brown, Un chat un Chat pour le talent clownesque de Chiara Mastroianni, Von Wegen pour revivre Berlin quelques semaines après la chute du mur, The Happiest girl in the world pour son humour grinçant.