Journal du bord du festival berlinois depuis 2008

°critiques°interviews°rencontres°ambiance°images°

mercredi 3 mars 2010

Album souvenir 2010

Le fantôme de Marlène
Le fantôme de Polanski

lundi 22 février 2010

Le miel et Polanski

Marquée par la glace et le froid, la 60e édition de la Berlinale se clôt sur un bilan mitigé : une compétition peu équilibrée où quelques navets côtoyaient des films de bonne tenue, une programmation faisant la part belle au cinéma du monde, un palmarès sans surprise. What else????

samedi 20 février 2010

Les ours de bois

Parfois on se demande ce qui leur prend, aux "selectionneurs" des sections Panorama et Forum.
Je veux parler de trois films qui ne méritent même pas le statut parfois élogieux de navets. Des trucs qu'on materait à la télé sans faire exprès, à la mi-temps d'un match ou "en attendant les nouvelles sur la première", comme diraient nos vieux chez nous. Des films qui feraient des bides en maison de retraite : The Oath, Sunny Land et Open.

vendredi 19 février 2010

Géraaaaaarrrrrrd!

(c) berlinale off


Qui a dit que Depardieu était fini? Dans Mammuth, seul film français en compétition, l’acteur renoue avec un cinéma d’auteur poétique, dérangeant. Après 170 films et quarante ans de carrière, l’ogre du cinéma français ne semble toujours pas arrivé à satiété.

Shahada - Jud Süß : une sale journée allemande

C'est dit, le cinéma allemand bat de l'aile. Der Raüber m'avait laissée de glace, Jud Süß m'a carrément atterrée. Mettre Shahada dans le même panier c'est pas mérité mais bon, son réalisateur Burhan Qurbani est allemand, et le film m'a déçue au réveil (j'avais lu des critiques très élogieuses).

jeudi 18 février 2010

Nostalgie(s) new yorkaises

La section Panorama a offert un panel de documentaires hantés par un New York perdu, où l’ombre de Warhol s’invite comme un fantôme têtu. “New York memories” du réalisateur berlinois Rosa Von Prauheim se construit sur le jeu d’un avant-après. Sur les traces des protagonistes de son documentaire “Überleben in New York” tourné 20 ans auparavant, le réalisateur en profite surtout pour faire le point avec cette ville chérie où il dit avoir vécu ses meilleurs moments. Envolés les lieux de perdition gay, et l’effervescente scène underground. Le New York de 2009 s’est policé, embourgeoisé, aux lofts d’artistes ont succédé des banques.

Quand la compétition respire

A ma droite un vieil homme ronfle après 10 minutes, à ma gauche deux journalistes s'échappent après trois quarts d'heure. Et ce sont loin d'être les seuls. Moi je reste, jusqu'au bout pour ce film russe qui arrive à mi-course de la Berlinale et me touche particulièrement. "How I ended this sommer" - mais je préfère le titre russe "Kak ya provel etim letom" - du réalisateur Alexei Popogrebsky est certainement le plus fort des films depuis le début de cette Berlinale.

mercredi 17 février 2010

Metropolis coûte que coûte

Les Berlinois ont bravé le froid Porte de Brandebourg pour redécouvrir Metropolis, dans sa version enfin ‘presque’ intégrale. Un moment fort de la 60e Berlinale, 83 ans après la première du chef d’œuvre de Fritz Lang.

Mais où sont les Français?

Hein??? Où?? J'ai peut-être pas été très assidue mais depuis jeudi soir, je n'ai pas encore vu un seul film français à la Berlinale! Ah si, un, c'était hier soir tard et ça s'appelait "A bout de souffle".

mardi 16 février 2010

Kosmos - Le cinéma de sensations de Reha Erdem

Le cinéma de Reha Erdem ne ressemble à rien d’autre. Un monde de sensation, de folie, de surnaturel planté les deux pieds dans le réél, du poétique frénétique, violent et doux à la fois. L’an dernier Hayat Var, portrait d’une petite fille solitaire à l’âge de devenir femme sur les bords du Bosphore m’avaient enveloppée. Kosmos cette année m’a bousculée. Il faut découvrir ce cinéaste là, qui s’accroche aux parcours d’êtres d’exception en convoquant la poésie et la folie pour échapper à la laideur.

Der Raüber - Sauve qui peut

Nous voilà à mi-compétition, et contrairement aux journaux allemands de ce matin, je ne dirais pas que Der Raüber, premier film allemand entré en compétition hier, ait fait basculé la course à l'ours d'or. Peut-être n'avons-nous pas vu le même film, peut-être me manque t-il encore quelques gènes d'alémanité pour m'ébahir devant ce film terne, sec, stérile, sauvé du désastre par l'interprétation magnifique de son acteur principal, Andreas Lust.

Nénette - tête à tête avec un orang-outan

Pendant une heure et demi, il n’y a qu’elle sur l’écran. Grands yeux, chevelure épaisse tendant sur le roux, moue blasée, déplacements lents, pause. Elle, c’est Nénette, actrice principale et muette d’une film qui se joue malgré elle. La doyenne des Orangs-outans du jardin des Plantes à Paris est au centre du dernier documentaire de Nicolas Philibert projeté à la Berlinale dans la section Forum. Le cinéaste français connu pour son film “Etre et avoir” est tombé en arrêt devant cet animal-monument né en 1969 à Bornéo et vivant depuis plus de 35 ans en captivité.

Scorsese vs Polanski ou l'art du thriller insulaire

Le Polanski remonte à vendredi, le Scorsese à samedi, depuis une bonne dizaine de films sont venus s'ajouter sur la pile, mais Ghost Writer comme Thriller Island ne sont pas de ceux qui s'oublient, trop imposants, trop mastoques. Impossible de ne pas faire de parallèle entre les deux films, avant tout parce qu'il s'agit des deux cinéastes les plus renommés de la sélection 2010 (enfin Scorsese est hors compétition). Surtout parce qu'ils jouent dans la même cour : celle du thriller adapté d'auteurs à succès (Dennis Lehanne pour Shutter Island, Robert Harris pour Ghostwriter), avec deux îles américaines comme décor. Shutter Island de Scorsese triture les méninges d'un flic (Leonardo di Caprio) pris dans une affaire de disparition dans un hôpital psychiatrique forteresse pendant que the Ghost Writer emmène un écrivain de l'ombre inconnu et naïf  dans les affaires politiques d'un ancien premier ministre britannique cloîtré sur son île américaine - toute ressemblance avec Tony Blair n'étant absolument pas fortuite.

dimanche 14 février 2010

Howl - Word is Out : Rob Epstein meilleur en documentariste

C’est toujours particulier la première projection de la compétition. Vendredi matin Howl ouvrait le bal sur une note de jazz et des mots de la beat generation. Un générique stylisé, jazz à gogo, vignettes noir et blanc et couleurs, bordées de noir. Howl situe d’emblée une époque, un endroit, une certaine idée de l’Amérique des 60s.

Berlinale 2010, einsteigen bitte

Non, Berlinale Off n'a pas sombré dans la "Winter depression", même pas une petite jambe cassée sur les trottoirs verglacés. On aurait même tendance à soigner notre manque de soleil à coups de séances de ciné et de projecteurs. On admet un petit  retard à l'allumage, mais les premières 48h ont été sérieusement  prenantes : le dernier Polanski, la version longue de Metropolis, le dernier Scorsese... La neige qui continue inlassablement à tomber depuis deux mois donne un air nouveau, un peu crade, presque extrême à Potsdamer Platz. Les actrices réfléchissent à deux fois à sortir le décolleté, et nous, on attend deux fois plus longtemps les bus. Comme pour les années précédentes, Berlinale off se fera à quatre mains, classera ses posts par critique de film et glissera quelques instantanés d'ambiance ... A très vite,
steffi