Journal du bord du festival berlinois depuis 2008

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mardi 15 février 2011

Jeux de couples : plutôt Bergman que Miranda July

Ne pas désespérer au beau milieu de la compétition. Se dire qu'il y en aura bien un qui nous mettra d'accord. Ce ne sera pas Miranda July. "The Future" était projeté ce midi entre le film iranien Nader and Simiti - A separation, et celui de Bela Tarr que je n'ai pas pu voir. Die Welt a titré sur son site qu'ils avaient trouvé l'Ours d'or avec le film iranien. Je le vois normalement demain soir, mais j'avoue que je suis méfiante. Mais revenons à Miranda, son futur chat adopté et son couple égaré.

Destins croisés de Miriam Makeba et Harry Belafonte

"Mais vous savez je n'aime pas cette chanson Pata, Pata. Les paroles ne veulent rien dire. C'est un truc pour danser". Miriam Makeba est interviewée, en français. Elle habite déjà en Guinée, elle est une star mondiale. Et là à peine audible, elle dit ça en souriant à son intervieweur. Sourires dans la salle. Tout le monde connait Pata Pata, d'ailleurs n'y pensez pas trop elle est de ces chansons à ne plus vous sortir de la tête. Miriam Makeba, avait tant d'autres choses à dire, plus politiques, plus militantes.

Women Art revolution - une galerie à soi...

Elles avaient 20 ans en 1968, du talent, de la gueule. Des artistes. Elles étaient une poignée mais se sont découvertes nombreuses : des artistes féministes se rendant compte que rien existe pour accueillir leur art, qu'aucun musée ne présente d'œuvres de femmes, que les galeries les reçoivent à peine, qu'elles sont méprisées, rendues à leur condition d'épouse ou de mère. Alors elles passent à l'attaque. Le Feminist Art Movement est né. Nous sommes dans les années 60. Elles s'appellent Judy Chicago, Miriam Chapiro, Yvonne Rainer, Martha Rosler... Premier geste pour la plupart : divorcer. Pour se libérer des contingences du quotidien pour pouvoir se consacrer à soi, aux autres. Deuxième étape : avoir un espace à soi, Virginia Woolf n'est pas loin. C'est le temps des espaces collectifs tels que le A.I.R. Gallery and Franklin Furnace in New York and the Los Angeles Women’s Building. La réalisatrice Lynn Hershman Leeson faisait partie de ce mouvement. Pendant 40 ans elle a accumulé matériel, interviews, images d'expositions, de débats. Son film est autant un regard dans le rétro sur ce mouvement qu'un formidable acte d'archivage. D'ailleurs en parallèle du film elle a mis en ligne ses heures d'entretien et les numérisations des œuvres dont la plupart n'ont jamais été exposées. sur le site de l'université de Stanford. Dans un foisonnement de projections d'oeuvres, d'entretiens, d'images d'époque, elle retrace telle une historienne participante, les prémisces, consolidations et déceptions d'un mouvement de révolution. Et c'est passionnant.

lundi 14 février 2011

Journée russe : Khodorkhovsky et Tchernobyl

Ca y est je l'ai vu, ce film qui défraie la chronique berlinoise depuis 15 jours, qui a besoin d'une deuxième projection presse, qui provoque l'hystérie dans les couloirs et la ruée vers les interviews : Khodorkhovsky de Cyril Tuschi.

dimanche 13 février 2011

Journée 3D "Faut encore ce mettre ce truc sur le nez"

Ce matin c'était la journée 3D de la Berlinale. Grande première dans l'histoire du festival. En rentrant dans le Berlinale Palast tout le monde recevait ses lunettes, un modèle un peu différent de celles que j'ai eues la semaine dernière au Cinestar pour le dernier Gondry. Même le trailer agaçant a été revu pour la 3D, les paillettes de l'ours semblent nous tomber dessus. A la deuxième projection mes voisins plus âgés se montrent moins enthousiastes "ça y est faut se remettre ça sur le nez, tout à l'heure elles m'ont littéralement scié les oreilles". J'approuve. J'ai  moi-même passé mon temps à les enlever pendant le très ennuyeux dessin animé de Michel Ocelot, Les contes de la nuit.

samedi 12 février 2011

Qualunquemente / Almanya : quand la Berlinale se marre

Je sors gerade de Almanya Wilkommen in Deutschland, gentille comédie sur la culture turco-allemande qui a le mérite d'aborder par le rire le débat sur l'intégration qui a depuis quelque temps tourné à l'islamo-bashing en Allemagne.

Schlafkrankheit

Ah les premières huées. Et pour un film allemand en plus. Les journalistes n'ont pas été tendres ce matin même si en écho on a entendu un retentissant 'Bravo!". Je n'ai pas été jusque là mais effectivement on se demande ce que fait ce film dans une compétition aussi restreinte. L'affiche était pourtant belle : une forêt sombre et touffue mangeant une vieille bâtisse d'où ressort une sale tache claire la chemise jaune d'un homme noir.

vendredi 11 février 2011

El Premio à hauteur d'enfant

Des tâches de rousseur, des yeux roux noisette, une chevelure rebelle, et tout autour du vent, du sable et des vagues. Cecilia 7 ans, tente de tenir debout malgré les éléments déchaînés tout aussi hostiles qu’une Argentine en pleine dictature. El Premio nous ramène en 1976. Paula Markowitch qui réalise là son premier long-métrage filme l’enfance, la sienne, retrouve les sensations et sentiments qu’elle a éprouvés à 7 ans, lorsqu’elle et sa mère fuient Buenos Aires et ses arrestations, pour se réfugier dans un petit village de bord de mer. Le film respecte parfaitement cette subjectivité et ce point de vue enfantin sur une situation dont elle sent le danger mais ne comprend pas tout l’enjeu. Un moment de grâce sans aucun pathos.

jeudi 10 février 2011

Retard à l'allumage

Pendant que les invités applaudissent la famille Cohen au Berlinale Palast, j'entame mollement cette Berlinale 2011, soit la quatrième saison de Berlinale Off. Le blog a du rapatrier ses posts en urgence,  lâché par Courrier International où on ne blogue plus sans carton d'invitation de la rédaction. Résultat, un des posts impossibles à rapatrier, un référencement proche du néant, et les commentaires et photos égarés au passage. Autre changement de taille, je bloguerai cette année en solo, mon partner ayant préféré allé passer un mois en Italie voir si le ciel était plus clément. C'est vrai qu'il n'était déjà pas très présent l'an dernier non plus...

mercredi 3 mars 2010

Album souvenir 2010

Le fantôme de Marlène
Le fantôme de Polanski