Journal du bord du festival berlinois depuis 2008

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jeudi 21 février 2008

Clap, dernière

Bon voilà c'était éphémère et intense (du moins pour nous) mais c'est fini. Berlinale Off se termine avec le Festival 2008. Malgré un palmarès étrange, on restera sur la bonne note de la dernière journée. Le Gondry, bien sûr (Be kind Rewind), génial pied de nez à l'industrie lourde du cinéma et à la tendance nombrilo-psycho-dépressive de cette sélection berlinoise. Gondry y renoue les racines de l'excitation cinématographique, l'imagination, la débrouille. Un hommage à tous les cinémas (de Ghost Busters à 2001 l'Odysée de l'espace) servi par un duo irrésistible Jack Black/Mos Def. Courez-y!!!

lundi 18 février 2008

Be Kind, Rewind ( Soyez sympas, rembobinez ) - Gondry, Mos Def, Jack Black...

... Qui l'eut cru ? Que nous prépare-t-on pour ce film de clôture du festival ? Le rédacteur du catalogue de la 58ème Berlinale était probablement sous acide lorsqu'il a écrit la note sur ce film : cela paraît extravagant, sans queue ni tête, burlesque jusqu'au délire… Etant fan de Mos Def, et l'ayant vu faire le clown –en tant que musicien- dans le dernier excellent documentaire de Michel Gondry "Dave Chappelle's Block Party", et faire ça mieux que Mr Bean, Eddy Murphy et Jerry le "Rôminet" réunis (visez les références !), je me suis précipité voir ce film, en me disant qu'après avoir énormément réfléchi et m'être démesurément remis en question en visionnant 24 des films de cette Berlinale à la sauce "je me regarde le nombril, que c'est dur de vivre, comment trouver sa place dans l'identité profonde de mon Moi singulier par rapport à cette société violente", j'allais ENFIN rigoler.

dimanche 17 février 2008

Kinotag - dernier jour

Aujourd'hui, dernier jour du festival berlinois, c'est le Kinotag (le jour du cinéma). Parce qu'avant c'était quoi?Oui mais, aujourd'hui c'est spécial, 6 euros pour tout le monde, avec priorité au public. Les VIP s'en foutent, ils sont déjà repartis après la cuite de hier soir pour la cérémonie de clôture. Alors, ce palmarès?

Ballast

La révélation de la Berlinale, à mon avis. Le seul film en compétition qui affiche un cinéma sans concession, radical, différent. Lance Hammer réalise là son premier long métrage. Nous sommes dans la campagne pauvre et dévastée du Delta du Mississipi. Le ciel est gris, la terre boueuse, on se croirait au fin fond des terres Médocaines ou dans la Somme au mois de novembre. Le tout est enveloppé dans une lumière froide, grise, métallique. Dans ce paysage de désolation de l'après Katrina, une famille noire américaine tente de survivre malgré les coups durs.

Restless

Tiens, encore une histoire de père, de fils, d'abandon, de liens filiaux, de déprime de la cinquantaine. On dirait que les cinéastes de la compétition se sont donnés le mot. Ou peut-être est-ce l'âge de tous ces réalisateurs et l'expression de leur mélancolie, voire de leur désenchantement. Caos Calmo, Lady Jane de Guédiguian, le film de Zonca, tous concentrent leur action sur des personnages quinqua un peu à la dérive. Le Moshe de Kollek au centre du film Restless, pourrait être le pendant de la Julia d'Erik Zonca. Buveur, loser, menteur, sans attache affective, il traîne dans les rues de New York, de coups minables en bagarres dans les bars.

Megane - Lunettes

On n'y croyait plus mais si, le voilà, LE film drôle de la semaine. Il était temps, on est samedi, il est 19h, les invités prestigieux foulent le tapis rouge. J'ai plutôt la bonne idée d'aller au Zoo (Palast) me la couler douce pendant deux heures sur une île paradisiaque du Pacifique. Si la réalisatrice était française, j'aurais dit que ce film était un hymne poétique à l'anti-sarkozysme. Mais non, Naoko Ogigami est bien Japonaise. Et Megane ça veut dire Lunettes dans sa langue. Quel rapport avec le film?  Aucun. Enfin si, tous les personnages en portent…??... Le reste du film est à l'avenant, poétique, léger, absurde, vital… Une éloge de la paresse et du savoir vivre version zen.

South Main

Voilà un antidote aux documentaires choc à l'américaine sur les gangs et les violences à LA. Loin des formats classiques du genre (montage rapide, scènes de nuit, témoignages larmoyants, coups de feux dans la nuit), South Main s'attarde en longueur sur trois familles du quartier de South Central, l'un des quartiers les plus violents de L.A., USA. Kelly Parker, encore étudiante, a choisi le long cours (neuf mois) et l'intimité dans son premier documentaire.

samedi 16 février 2008

Palmarès 58e Berlinale...

Nous vous révélons en avant-première le palmarès de la 58e Berlinale. Non, je plaisante, je vous donne ma version, avec quelques pronostics. Je précise que nous ne verrons Happy Go Lucky que demain, alors que c'est un des favoris. Le jury Berlinale off est heureux de décerner :

3 Zan - 3 Femmes

Sur l'autoroute, une jeune femme voilée, jeune, belle, jette son portable par la fenêtre de sa voiture. Dans un 4x4 rose, sa mère et sa grande-mère, sénile et muette, parcourent la ville à la poursuite d'un tapis antique. Comme les nœuds des tapis persans qui jalonneront l'histoire de ces "3 femmes", la réalisatrice iranienne Manijeh Hekmat tisse un canevas solide et subtil.

La Rabia

"Tous les animaux du film ont vécu et sont morts de mort naturelle » précise le générique de la Rabia. Rires dans la salle. Ce sera le dernier devant ce film brutal, âpre, brut. Dans la pampa argentine, hommes et animaux évoluent sur une terre belle et hostile, vivent, meurent, se reproduisent. Albertina Carri puise dans les gestes simples et quotidiens des paysans, une essence brutale et sauvage. Les animaux y subissent le sort de traditions ancestrales : chasser, élever, soigner, égorger, plumer. La bande son est habitée des bruits de la forêt, des marais, de la nuit, des souflles et des râles, des cris du cochon et des veulements de jouissance d'un couple adultère. Car dans ce film dérangeant les hommes n'ont rien à envier à la sauvagerie de la faune.

vendredi 15 février 2008

Quelques mots concernant la rétrospective Francesco Rosi. J'ai vu Lucky Luciano (1972) , I Magliari (1959) et Cristo si e fermato a Eboli (1978-79). C'était ma sélection spéciale du festival, j'en verrai encore deux demain, et pour l'instant, si j'ai douté au début, je ne regrette pas. Voici donc mes impressions sur ces trois films :

Filth and Wisdom by Madonna

Bon, on vous prévient, on va être beaucoup plus indulgents que la presse. Pas de pitié ce matin pour la Madonna. Du vrai lynchage, du genre "Il faut qu'elle arrête de faire des films" (titre du TAZ), "on dirait un clip de Cyndi Lauper", dixit Libé. Aussi, fallait pas s'exciter autant autour d'un premier film, dont on se doutait bien qu'il allait pas être un chef d'œuvre. Pas dit que les critiques aient été aussi acerbes si le réalisateur avait été un inconnu...

Tempo argentin

Il est 22h30, je sors de ma dernière séance de la journée. "El café de los Maestros", une sorte de Buena vista social club du tango argentin, en très mal tourné, très mal monté, très mal raconté. Un documentaire sans relief, ne valant que par le tango version années 40 (mais est-ce que j'aime vraiment ça….) Je m'échappe vite vite après la séance sans même écouter les explications du réalisateur. Et puis là, sur l'esplanade du Sony Center, par 0 degrés, une dizaine de couples dansent le tango devant le Cinéstar. Y'a un magnéto qui crachote de la musique. Ils sont mignons. Me voilà réconciliée.
Stéphanie

jeudi 14 février 2008

Lady Jane

La mer est là, l'Estaque aussi, Marseille, Ascaride, Daroussin, Meylan… oui, oui, tout y est. C'est bien un Guédiguian, avec l'accent et tout et tout. Manque l'essentiel, un sujet. Jamais rien vu d'aussi mauvais signé sous le soleil marseillais (d'accord j'ai pas vu un seul Taxi…). Il paraît que Guédiguian a fait un polar "parce qu'il n'avait plus rien à dire". Et ben c'est ça, il n'a rien à dire.

Les cheveux de Madonna

Juste un mini-post pour vous dire que j'ai vu les cheveux de Madonna ce midi, de dos. Je croyais que la trentaine de jeunes femmes hystériques étaient là pour moi, fier sur mon vélo remontant l' Alte Potsdamerstraße. Mais non, elles ont crié, je me suis retourné, et à la place de paires d'yeux m'admirant je n'ai vu que la toison dorée de Madonna, l'espace d'une seconde... Avant qu'elle ne disparaisse dans l'hôtel Marriot ou Hyatt ou chaispasquoi. Enfin j'ai pas perdu mon temps, quoi. Là il est 2h30 et on verra plus tard pour les chroniques des films d'aujourd'hui. Juste si vous êtes à Berlin et vous avez envie de suivre mes conseils, allez voir Sonetaula (selection Panorama) et évitez le dernier Guédiguian, Lady Jane.
Gute Nacht. Rafael

mercredi 13 février 2008

Lemon Tree

Que peut un champ de citronniers face au béton armé d'un mur de séparation? Que peut une femme seule palestinienne face aux services secrets israéliens? "Lemon Tree" est un conte pour deux femmes, l'une istraélienne, l'autre palestinienne, avec pour décor une guerre qui depuis trop longtemps s'insinue dans les moindres recoins de la vie intime.

Sag mir, wo die Schönen sind… (Les belles de Leipzig)

Elles ont galéré pour trouver des bikinis colorés bien découvert sur le haut des cuisses… A l'époque se souvient l'une d'entre elles, en RDA ne se vendaient que des maillots épais dont la matière n'arrivait jamais à sécher. Nous sommes à Leipzig (à l'est de l'Allemagne, à proximité de la frontière tchèque) en 1989. Là où les premières manifestations à l'automne entraîneront la chute du mur partout en Allemagne. Pour l'heure nous n'en sommes pas encore là. Les beautés de Leipzig défilent pour savoir qui est la plus belle. Ce sera le dernier concours de beauté organisé sous l'ère communiste.

De l'inconvénient d'avoir un rhume au cinéma...

Hier soir 1h du mat. J'ai mal à la tête, j'ai froid, je sors de quatre films depuis 14h30. Je suis sur l'Alexander Platz, là où j'ai commencé mon marathon cinématographique cet après-midi. Je viens de rater la dernière correspondance pour rentrer. Il est où ce putain d'arrêt de bus de nuit. Tiens j'en voix deux qui passent au loin. Zu spät. Cette place est demésurée. Y'a bien trois tramways, mais ils circulent qu'à l'Est. Ca m'apprendra à renoncer au vélo. Allez tant pis, je monte dans un taxi. Avachie sur la banquette en cuir, je ressasse cette journée de cinéma mitigée…

Man Jeuk ( Sparrow ) by Johnnie To

Bam bam beng beng un nouveau Johnnie To. Bang taka-taka-taka bang. Enfin, il y a au moins deux mois qu'il n' en avait pas sorti un… bang bang taka-taka-taka. On va revoir des triades s'égorger avec des danseurs à la place des acteurs… De la balle ! Je suis fan. Prrreeenng ! Paf !
Et non, stupeur, si t'es venu écouter la musique des coups de feu, c'est mort.

mardi 12 février 2008

Julia

Alors il est comment ce dernier Erick Zonca ? Bien que pas trop portée sur le film français pendant ce festival, ce "road movie désespéré vers le Mexique", inspiré paraît-il de "Gloria" de Cassavetes m'a alléchée. J'avais beaucoup aimé La vie rêvée des Anges. Pour son grand retour (rien tourné pour le cinéma depuis La Vie...), Zonca a décidé de tourner en anglais, aux Etats-Unis. Julia, la cinquantaine encore flamboyante mais trop imbibée, arrive à un moment de sa vie qui ressemble à une impasse. Trop seule, trop endettée, trop alcoolisée. Pour se refaire elle ne trouve rien d'autre que d'enlever un gosse de riche de 5 ans. Commence alors un road-movie chaotique et voué à l'échec qui mène la femme et l'enfant jusqu'aux quartiers malfamés de Tijuana au Mexique.

Libérez les échelles

Aux alentours du Berlinale Palast, sur la place Marlene Dietrich, on trouve presque plus d'échelles cadenassées que de vélos parqués. Ici quand on est photographe ou même simple badaud et qu'on veut voir défiler de la star, on ne sort jamais sans son marche-pied. Y'en a de toutes les tailles, de toutes les couleurs, attachés aux barrières de sécurité toute la journée. Détachées dès les premiers ballets de limousines (enfin ici ce sont de grosses berlines noires).

lundi 11 février 2008

Les damnés du tapis rouge

Samedi soir, pause militante au Roter Salon. La face cachée du festival. Le Mayday organise le "Gala des perspectives précaires". Une sorte de remise des prix parodique pour raconter les conditions de travail dans le domaine culturel, et en particulier à la Berlinale. Depuis deux semaines leurs affiches rouge et blanche côtoient celles en papier glacé du festival. Lors de la soirée d'ouverture, sur le parvis du Berlinale Palast, j'avais croisé Max qui tractait pour ce rendez-vous. On avait parlé, des artistes ici, de l'intermittence en France, de ce grand déballage de fric pendant dix jours à Berlin.

La voix de Patti Smith

"Je n'avais encore jamais vu ce film sur un écran aussi grand et dans une salle aussi chargée d'histoire", lance l'égérie rock Patti Smith, après la projection samedi soir du documentaire qui lui est consacré "Patti Smith – Dream of Life", dans le très "DDR touch" Kino International. Le public ovationne avant même la projection, la salle est pleine à craquer. Mais qu'applaudit-on exactement, la star, la rockeuse, une époque révolue (celle du New York beatnik des Ginsberg, Burrough et consorts) ou la qualité du film? Moi, j'ai l'avantage de très peu connaître le personnage, pas plus sa musique. Du coup le documentaire de Steve Sebring me semble parfois un peu trop "intimiste".

Avaze Gonjeshk-ha - The Song Of Sparrows

Enfin un espoir de relance de la compétition après le KO infligé par There will be blood. Le film de l'iranien Majid Majidi, plus de 15 longs métrages à son actif depuis 1981, nous emmène dans un Iran du quotidien, populaire, pauvre, mais pas caricatural et encore moins folklorique. Tout est là, pourtant :

dimanche 10 février 2008

Les cheveux de Patti Smith

J'appuie un peu plus sur les pédales pour arriver à temps au Kino International. Freinage. Verrouillage. J'y suis. Mais ils m'attendent ou quoi. 2 minutes avant la séance, j'entre au cinéma en même temps que Patti Smith. Enfin j'imagine. De Patti je ne vois que le haut du crâne et quelques cheveux. J'entends son nom crié par les photographes entre deux rangées de micro. Salut Patti, moi c'est Steffi. Il paraît que tu présentes un film à la Berlinale. Ouais, toi aussi t'es à la bourre… Je sais, c'est dur de jongler entre les séances. Allez on se grouille, toi faut que tu parles sur scène. Ah, t'as droit aux escaliers pour toi toute seule. Bon, ben on se quitte, moi je dois monter par celui des trimards...
Ah ben voilà, on la voit mieux. Elle est petite ou c'est ce rideau à paillettes qui est demesuré? Les deux, j'crois bien. De loin je ne vois que ses cheveux, un peu filasses. A moins que ce ne soient ceux de son partenaire, Steve Sebring, le réalisateur du documentaire "Dream of Life". Standing ovation avant même que le rideau ne soit levé. Moi je souris, et j'me dis qu'avec Patti on a au moins un point commun, faut qu'on fasse un truc pour notre coupe de cheveux...
Stéphanie

samedi 9 février 2008

There will be blood

Paul Thomas Anderson a-t-il assommé la compétition officielle dès le premier jour? Qui pourra rivaliser avec ce monstre de fureur venu des plaines arides des Etats-Unis?  On ne peut s'empêcher de se laisser aller à un pronostic… Déjà… D'accord ce n'est que le premier jour de la compétition, le film a déjà raflé la mise auprès des critiques américains , Daniel Day Lewis est en course pour l'Oscar du meilleur acteur. Ce serait peut-être trop attendu. Et alors? Des films de cette trempe là ne sortent pas tous les jours sur les écrans. La noirceur d'un film de mafia à la Scorsese et les espaces d'un western à la Sergio Leone. Le tout servi par une photographie à couper le souffle, qui fait entrer la lumière dans le plus noir des mondes. Le western est sombre, mais le réalisateur n'oublie pas la fantaisie et manie à la perfection l'art du rebondissement. L'aisance avec laquelle il met en scène fait de chaque plan une histoire à part entière. La musique de Jonny Greenwood (guitariste de Radiohead) porte un peu plus loin encore ce long chant âpre et puissant.

Ja sum od Titov veles

22h45, Cinestar, dans le sous-sol du Sony Center. Un film dont je ne sais presque rien avant d'entrer dans la salle, si ce n'est qu'il est macédonien et que le titre sonne bien... "Ja sum od Titov Veles", est le deuxième long métrage de fiction du clan Mitevski, soit deux frères et une sœur originaires de Skopje (Macédoine) qui ont décidé récemment de monter leur propre boite de prodution "Sisters and brother Mitevski". Teona est derrière la caméra, Labina était jusqu'à présent actrice et s'est aussi retrouvée pour ce film dans la peau de la productrice. Quant à Vuk, le frère, il est artiste, sculpteur, designer, habite aujourd'hui New York et a assuré sur ce film toute la scénographie.

Zuo You – In love we trust

Le réalisateur de Beijing Bicycle (ours d'argent en 2001 à Berlin), Wang Xiaoshuai, a ouvert vendredi soir la compétition officielle de la 58e Berlinale. Pris en sandwich entre le docu rock-glamour de Scorsese sur les Stones projeté la veille dans la salle du Berlinale Palast, et le magistral western américain "There will be blood" signé par Paul Thomas Anderson, programmé dans la foulée, "Zuo You" a offert une parenthèse intimiste d'une grande sensiblité, aux silences lourds et magnifiques.

vendredi 8 février 2008

L'eau à la bouche

Pour moi c'est une première. Jamais allé à Cannes, encore moins à Venise, même pas à La Rochelle, une fois à Pessac ! Qu'est-ce que c'est donc qu'un festival de cinoche ? Des limousines, des stars, des télés, des riches qui font la fête sous des déluges de champagne et des brouettes de cocaïne, dans des hôtels où je n'irai jamais, avec des gens à qui je ne parlerai pas vingt secondes.
En fait, non. Il y a sûrement un peu de ça, dans les backrooms de

jeudi 7 février 2008

Grisaille et Béton

Potsdamer Platz sous la pluie, mercredi après-midi. Forcément moins glamour que la croisette de Cannes au mois de mai. Les ouvriers maillent sur le tapis rouge du Berlinale Palast, dans la rue tout le monde a son petit sac rouge et vert, avec ours et logos commerciaux bien visibles. Le petit peuple des accrédités. 3000 professionnels du film, 4000 journalistes. Des photographes zonent à la recherche de leurs premiers clichés...

Présentations...

Ici Berlin, ici l'hiver. Ici du cinéma pendant dix jours. La 58e Berlinale s'ouvre ce soir sur la glaciale Potsdamer Platz. Le tout Berlin y attend Mick Jagger, Costa Gavras, Madonna, Martin Scorsese, Patti Smith, Julie Delpy, Ariane Ascaride…. Dans l'ombre, au trentième rang à gauche, il y aura aussi nous. Stéphanie et Rafael. Français fraîchement débarqués dans la capitale allemande,trop excités à l'idée de ce marathon cinéphile de dix jours,pour ne pas le partager sur un blog. Berlinale Off n'a d'autre ambition que de livrer nos impressions, au jour le jour sur les films, les ambiances, les spectateurs,
Tschüss et bonne lecture.